Premièrement, l’étude révèle qu’une majorité significative (plus de 62 %) des seniors interrogés se sentent peu informés sur les aides financières disponibles pour l’adaptation de leur logement. Bien que ce chiffre soit à relativiser, étant donné que la plupart des aménagements surviennent généralement après 80 ans, il soulève néanmoins la nécessité d’une communication plus efficace et ciblée envers ce groupe démographique.

De plus, bien que près d’un tiers des répondants aient entendu parler de « Ma Prime Adapt« , le lancement de cette initiative n’a pas suscité un intérêt significatif pour la majorité des seniors, avec plus de 80 % affirmant que cela n’aura pas d’impact sur leurs décisions d’aménagement. Cette réticence peut refléter une tendance à la procrastination chez les seniors en matière d’adaptation domiciliaire, illustrée par les faibles intentions de réaménagement des espaces et des équipements.

Une question d’acceptation de sa fragilité

Une constatation notable est que la perception de l’adaptabilité du logement varie selon le degré de dépendance envisagé. Alors que plus de 70 % estiment que leur logement répond à leurs besoins actuels, ce chiffre diminue à 54 % lorsqu’on envisage une adaptation pour une personne dépendante. Cette divergence souligne l’importance de considérer non seulement les besoins présents des seniors, mais également leurs besoins futurs potentiels en termes d’accessibilité et de sécurité.

Les résultats des focus groups confirment ces tendances, mettant en évidence une résistance générale à l’égard de « Ma Prime Adapt » et des aménagements anticipés du domicile. Cette réticence, même parmi un groupe informé et engagé (« Seniors Initiés »), souligne les défis auxquels sont confrontés les professionnels de l’aménagement du domicile pour inciter à l’action préventive.

Pour maximiser l’efficacité de « Ma Prime Adapt » et encourager les aménagements préventifs, plusieurs axes d’amélioration peuvent être envisagés. Tout d’abord, une communication proactive et personnalisée est essentielle pour sensibiliser les seniors et les inciter à agir. Cette communication devrait être soutenue par une collaboration étroite avec les prescripteurs, tels que les services à domicile, afin de faciliter l’accès aux informations et aux services d’adaptation.

De plus, la nécessité d’une avance financière pour les services d’AMO et d’ergothérapie constitue un obstacle majeur qui pourrait être atténué par des mécanismes de financement plus flexibles et accessibles.

Enfin, il est crucial de mettre en avant le rôle des AMO pour garantir des travaux professionnels et éthiques, tout en renforçant la confiance des seniors dans le processus d’aménagement.

En conclusion, bien que « Ma Prime Adapt » représente une avancée positive dans la simplification des aides à l’aménagement du domicile, son efficacité dépendra largement de la rapidité et de l’efficacité de sa mise en œuvre. Les professionnels de l’aménagement du domicile ont un rôle crucial à jouer dans la sensibilisation, la collaboration et l’innovation pour répondre aux besoins évolutifs des seniors et garantir un environnement domestique sûr et accessible pour tous.

Une vidéo pour mieux vendre aux Seniors

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